Le bonsai est l‘art japonais de cultiver des arbres en pot, qui allie à la fois des techniques horticole afin de conserver un arbre miniature, mais également des concepts esthétiques liés à la culture japonaise. Alors pourquoi se mettre à cultiver des bonsai ? Car cela vous fera découvrir bien plus de chose que simplement cultiver des plantes vertes en pot.
Le bonsai recrée un lien avec la nature
Nous vivons de plus en plus en ville, avec des jardins de plus en plus petits qui se limitent souvent à un carré de pelouse et quelques arbustes négligés. Un bonsai est un véritable arbre qui pousse dans un pot, il ne s’agit pas d’une essence particulière qui va rester naine.
Non, il est possible de créer un bonsaï avec quasiment n’importe quel arbre ou arbuste qui pousse à côté de chez vous.
Comme ils restent petits, vous pouvez plus facilement les voir évoluer. Vous verrez les bourgeons s’ouvrir au printemps, les rameaux s’allonger pour donner de nouvelles feuilles, qui vont ensuite changer de couleur à l’automne puis tomber.
Lorsque vous vous occuper quotidiennement de vos bonsais, vous serez reconnecté au cycle et au changement de la nature, alors que vous n’y prêtez quasiment plus attention avec les arbres plantés au coin de votre rue.
Vous pouvez cultiver une dizaine de bonsais sur quelques mètres carrés
La hauteur d’un bonsai varie d’une dizaine de centimètres à presque un mètre de haut. En pratique, la plupart des amateurs cultivent des arbres qui sont dans l’une des catégories suivantes :
- Bonsai de 30 à 50 centimètres de haut, que l’on peut facilement déplacer et qui donnent vraiment l’apparence d’avoir un arbre en miniature devant soi ;
- Bonsai de 10 à 20 centimètres (que l’on appelle MAME ou SHOHIN), qui sont un peu un monde à part et donnent l’impression d’être des bébés (alors qu’ils peuvent être très vieux). Leur petite taille demande cependant des soins plus réguliers, notamment pour l’arrosage.
Il ne faut donc pas beaucoup d’espace pour commencer une collection de bonsai. Un coin de jardin, une terrasse, et même un balcon permettent de se lancer dans cette nouvelle pratique.
Les amateurs de bonsai (que l’on appelle BONSAIKA) ne se contentent pas d’avoir une seule espèce, mais au contraire profite de la petite taille pour diversifier leur collection, avec des érables du Japon, des pins, des azalées, des ormes, mais également des arbres bien de chez nous tels que les charmes, les chênes, les hêtres, etc.
Le bonsai vous fait découvrir une nouvelle esthétique
Un bonsai ne ressemble pas strictement à un arbre dans la nature. Parfois, il ne ressemble même pas du tout à ce qui est dans la nature. Par exemple un genévrier ou une azalée aura naturellement un port touffu alors qu’il sera représenté sous la forme d’un arbre avec un tronc bien dégagé en bonsai.
Pourquoi ? Parce le bonsai n’est pas un mimétisme de la nature, c’est une évocation de la nature, de ce qu’elle a de plus belle.
D’un point de vue esthétique, vous remarquerez qu’il suffit de quelques branches pour former un bonsai. La simplicité est de mise, et elle se réfère à un concept typiquement japonais que l’on appelle le WABI SABI.
Les espaces vides tiennent également une place importante dans l’esthétique d’un bonsai. Les japonais disent que « un oiseau doit pouvoir traverser l’arbre sans toucher les branches ».
Bien plus que des techniques de taille
Ce qui fait qu’un bonsai émerge d’un arbre, ce n’est pas uniquement la mise en oeuvre de techniques. Vous pouvez parfois voir des artistes recouvrir les branches de fils en aluminium ou en cuivre, tordre fortement les branches pour les positionner à l‘endroit voulu.
Ces techniques sont parfois extrêmes et ne sont pas le reflet de l’art du bonsai, qui doit se faire avant tout dans le respect de l’arbre. Ce n’est pas de la sculpture, on travaille sur du vivant, et c’est toujours l’arbre qui décide où il veut aller.
Le bonsai n’est pas un art immédiat, on dit même que c’est une école de patience. Car ce qui fait un bonsai, c’est l’application des bonnes techniques d’entretien et de taille, pendant des années. Parfois même des dizaines d’années.
La pratique du bonsai permet de savourer le temps qui passe et chaque petit changement.
Où se procurer votre premier bonsai ?
Les grandes surfaces ou bien les jardineries proposent de nombreux petits arbres en pot à petits prix. Mais ce sont souvent des arbres importés d’Asie qui ne sont pas adaptés à notre climat local. C’est pour cela qu’il sont souvent considérés (à tort) comme des bonsais d’intérieur, car ils ne supportent pas le gel.
Nous vous conseillons plutôt de vous rapprocher de véritables professionnels qui cultivent des bonsais à partir d’arbres endémiques, qui poussent naturellement en France. Il n’y en a plus beaucoup, et la référence reste la Pépinière Bonsai de Jacques Galinou qui depuis plus de 30 ans forme des arbres à partir de semis ou bouture dans le but d’en faire des bonsais.
L’avantage de se rapprocher d’un producteur local qui se base pas uniquement son activité sur de l’import, est que les arbres ont poussé pendant des années en France. Ils sont donc parfaitement acclimatés et vous pouvez les installer dans votre jardin sans les voir dépérir au bout de quelques jours.
Combien d’entre vous ont acheté un bonsaï en supermarché, et ont vu ses feuilles devenir jaunes puis tomber au bout d’une semaine ? Ils sont vendus comme des objets de consommation alors que ce sont des êtes vivants qui ne demandent qu’à être adoptés et cultivés.
John Naka, un célèbre artiste américain d’origine japonaise a dit : « par faire un bonsai, il suffit d’une paire de ciseaux et de beaucoup, beaucoup d’amour ».